mercredi 18 février 2009

Filip et Eve Claes, maraîchers


Présentation du projet de Filip et Eve Claes-Sauteron


Pour l’histoire …
Après 4 ans de travail comme responsable d’une coopérative de producteurs bio en Belgique, Filip décide en 2001 de se tourner vers la production même de légumes bio. Deux ans de formation et de stages en Belgique, et puis un stage de trois mois à Cluny, Bourgogne, au Domaine de Saint-Laurent.
Et là, oui, c’est là qu’habitait Eve …
Trois mois plus tard retour en Belgique pour la préparation d’un projet de maraîchage. On est en juin 2003, et des copains nous accueillent sur leur ferme à Rochefort (entre Namur et Luxembourg).
Le 1 avril 2004 on s’installe officiellement comme maraîchers bio sur 75 ares en plein champ, avec une serre de 300 m², et avec un peu de petits fruits. On fait d’abord un et après quelques mois deux marchés à Bruxelles (110 km de la ferme).
Mais début 2006 les copains nous signalent qu’ils ont besoin de leur terrain …
Et la recherche commence. D’abord autour de la maison qu’on venait d’acheter, mais rien de disponible. Puis autour de Bruxelles et en Flandre, mais trop près de grandes villes et trop cher (30 à 50 000 euro l’hectare, sans bâtiments, sans eau, sans électricité !).
Et puis, par hasard, et aussi par internet et Village Magazine, nous sommes tombés sur ce petit village Creusois qui vient d’être sauvé d’un méchant barrage. C’est le coup de cœur fin 2006, et notre projet est sélectionné.
2007 était une année folle, avec des marchés à Bruxelles qui explosent, et chaque mois un aller retour en Creuse. Mais nous savions pourquoi !
Fin 2007, les marchés sont remis à deux amis qui s’associent et qui veulent assurer la continuité pour les clients des marchés.
En février 2008, la petite famille arrive, après que les camions ont déposé tous les meubles, cartons, et le matériel de la ferme. On commence par aménager la maison (qui doit devenir un gîte dans quelques années), et la rénovation de notre future maison à côté.
Et heureusement, l’accueil par des collègues maraîchers en Limousin et en Auvergne est vraiment chaleureux.
Reste qu’à mettre l’outil de travail en place : aménager les bâtiments, eau, électricité, serres, préparer les terres, planter des arbres, commander les graines.

…et le futur
Nous avons acheté cinq hectares de terre cultivable (+ un demi hectare de terre marécageuse), sur lesquelles nous avons semé déjà 3 hectares de céréales (mélange pour poules pondeuses), et planté une quarantaine d’arbres fruitiers (anciennes variétés locales de pommes, poires, prunes, coings, cerises, noix), une centaine de groseilliers, et une centaine de framboisiers.
Ca nous laisse la place pour faire un bon ha de légumes en plein champ, et de construire 4 tunnels (ca 1200 m² en total).
Notre passion : à côté des légumes de base, produire une large palette de goûts avec des anciennes variétés de légumes bien connus (tomate, concombre, …) et des légumes moins connus (tétragone, panais, …). Accompagné de recettes, ça vous permettra de vous régaler tout le long de l’année.
Deuxième partie du projet est la valorisation des 3 ha, actuellement en céréales. L’idée – encore en étude – est de diviser la parcelle avec six lignes d’arbres fruitiers, pour créer six petites parcelles d’environ 40 are. Un petit atelier de poules pondeuses sur une des six parcelles permettra de vous fournir des œufs à partir de l’automne, mais aussi d’avoir un peu de fumier pour les cultures. Les autres parcelles peuvent servir pour la production de céréales – il est où le boulanger ? – de lentilles, pois chiches, légumes de conservation, et plantes oléagineuses (pour faire rouler le tracteur ? Autre projet en étude.).
Notre grand souci est l’amélioration de la terre, et le maintien de la fertilité à long terme. Nous sommes encore à la recherche de solutions durables, mais un premier pas sera un projet sur le BRF (Bois Raméal Fragmenté). On en reparlera certainement lors de votre première visite à la ferme.
Tout ça pour dire qu’on a encore beaucoup de travail, qu’on n’est absolument pas en manque de projets, et qu’on a surtout énormément envie de construire un lieu où c’est agréable à vivre et à travailler, et où on peut produire des aliments de qualité. Après tout, on adore cuisiner et manger aussi …

A très bientôt !


Filip CLAES et Eve SAUTERON, Marius, et Sarah
Le Bourg
23110 Chambonchard
Tél 05 55 65 68 57
Fax 05 55 65 68 57
HYPERLINK "mailto:filip.claes@orange.fr" filip.claes@orange.fr

Compte-rendu de la première reunion

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION DE L’AMAP ‘LES COURGETTES DE NOTRE DAME’
SAMEDI 31 JANVIER – YOGORO CAFÉ

Présents :
-les responsables du Yogoro
- Filip et Eve Claes, maraîchers bio nouvellement installés à Chambonchard
- Antonin, futur producteur de pain pour l'AMAP
- 10 futurs Amapiens

1/ Présentation d’une AMAP

AMAP = Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

Objectifs :

-préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c’est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine
-permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste des produits d’alimentation de qualité de leur choix, en étant informés de leur origine et de la façon dont ils ont été produits
-participer activement à la sauvegarde et au développement de l’activité agricole locale dans le respect d’un développement durable.

L’Amap réunit un groupe de consommateurs et un ou plusieurs agriculteurs autour d’un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui est livrée périodiquement à un coût constant. Le producteur s’engage à fournir des produits de qualité dans le respect de la charte de l’agriculture paysanne.

2/ Filip présente sa production et son installation.

- production de nombreuses variétés de légumes, avec un intérêt particulier pour les variétés anciennes (une quinzaine de variétés de tomates, différents légumes plus ou moins connus…).
- transformation de la surproduction d’été (coulis de tomates et autres conserves) en vue de varier les paniers d’hiver.
- l’idée de donner des recettes de cuisine concernant tous les légumes, y compris les moins connus, a été proposée.
- probablement pour la première année d’installation, la distribution s’arrêtera pendant le mois de mars (mars 2010) – question de conservation de légumes
- création d’une distribution de paniers à Chambonchard, à la ferme (secteur Chambon, Evaux, Marcillat…).

3/ Filip propose d’autres possibles producteurs (pains, viandes…)

La présentation de nouveaux producteurs peut se faire par tous (œufs, fromage, les fruits tel que pommes, poires …).
L’AMAP « les courgettes de Notre dame » se constitue aussi en fonction des besoins et des demandes des Amapiens.
Antonin Masi se présente. Actuellement boulanger en Bourgogne, il étudie une installation à Chambonchard.
Athina et Alain Connell de la Ferme du Rocher : élevage et transformation de porc – voir annexe pour présentation et tarifs

4/ L’activité de l’AMAP « les courgettes de Notre Dame » commence la première quinzaine d’avril avec des paniers de légumes.

la distribution aura lieu au Yogoro-café le mercredi de 17h à 19h.
pour les légumes la fréquence de distribution serait de un panier par semaine avec différentes tailles de panier (10€, 15€, 20€) – voir annexe pour des exemples de paniers
la distribution débutera par des paniers à 7€ en avril pour étendre le choix dès le mois de mai.
le contrat propose un engagement de 6 ou 12 mois reconductible, un engagement de 12 mois permettant une meilleure planification des cultures.
6 chèques émis pour les six mois d'engagement. un chèque encaissé chaque début du mois.
L’engagement de 6 mois se fera du 1er avril au 30 septembre, puis du 1er octobre au 31 mars.
des nouveaux abonnés peuvent joindre l’AMAP à n’importe quel moment, on comptera le nombre de mois qui restent jusqu’au 30 septembre ; après l’engagement est de six mois (01/10-31/03)
Pendant les périodes de vacances, il incombe à chaque adhérent absent de trouver un remplaçant.

6/ Une réflexion concernant le volet solidarité de l'AMAP est amenée :

Comment rendre accessible le panier aux personnes plus démunis ?
Une ‘cotisation’ de solidarité par les Amapiens et par les producteurs ? Une contrepartie de ceux qui bénéficient de ce système sous forme d’aide à la préparation des paniers/de la distribution ?


La prochaine réunion aura lieu en mars afin de concrétiser les engagements (signatures des contrats, remise des chèques, organisation de la distribution ...).
Les producteurs amèneront les contrats, les Amapiens leur chéquier.